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Fermaculture vise à impliquer, autant que possible, les personnes concernées par sa vie et son développement. L’Association entend créer des espaces de concertation, prendre en compte les différents points de vue et développer le lien qui l’unit à ses membres afin d’en favoriser la vitalité, la richesse et la pérennité. La mise en place du fonctionnement en cercles, au sein desquels les personnes ont un pouvoir équivalent, garantit l’écoute et l’expression de chacun et, ce faisant, l’émergence de l’intelligence et de la sagesse collective

 

image planche de synthèse gouvernance recolorée

 

 

 

FLEUR DE GOUVERNANCE

 

L’esprit général de la gouvernance de Fermaculture repose sur la coopération et vise à favoriser la participation, l’autonomie et la coresponsabilité. Elle s’inspire des modèles développés par la Sociocratie, mis en forme par l’Université du Nous et appliqués au quotidien dans plusieurs Mouvements Citoyens (L’exemple sera pris sur Colibris principalement).

  • Principe

Cette gouvernance vise à impliquer, autant que possible, les personnes concernées par sa vie et son développement. L’Association a fait le choix d’une organisation en collèges de membres pour les différents types de personnes associées à la vie de FERMACULTURE (Fondateurs, Opérants, Compagnons, Donateurs, Partenaires, Bénévoles). L’Association entend créer des espaces de concertation, prendre en compte les différents points de vue et développer le lien qui l’unit à ses membres afin d’en favoriser la vitalité, la richesse et la pérennité.

La mise en place du fonctionnement en cercles, au sein desquels les personnes ont un pouvoir équivalent, garantit l’écoute et l’expression de chacun et, ce faisant, l’émergence de l’intelligence et de la sagesse collective. Elle privilégie des phases de concertations et d’échanges en amont des prises de décision stratégiques, encourageant l’implication et la responsabilité de chacun au sein de l’organisation et facilitant la mise en œuvre des décisions avec plus d’unité et de puissance.

  • Objectifs

L’objectif de la gouvernance de FERMACULTURE est aussi de permettre à chaque personne dans son rôle, et à chaque collège, d’être renforcée dans son autonomie de décision et  d’action au sein de ses périmètres propres.

L’organisation vise à une décentralisation du pouvoir et de la capacité d’agir. En application de ces principes, il est convenu de privilégier des modes de fonctionnement et de décisions tels que le consentement pour les décisions stratégiques de chaque cercle, et pour celles relatives à la gouvernance. Les décisions opérationnelles (c’est-à-dire qui consistent en la mise en œuvre concrète des choix stratégiques) ne sont pas tenues d’être prises par consentement.

  • Le processus de décision par consentement

 

Le processus de décision par consentement s’applique dans les collèges, le Conseil de Gouvernance et le Cercle Déontologique. Le processus de décision par consentement consiste à prendre des décisions à l’unanimité, en tenant compte : au mieux des contributions individuelles et a minima des limites de ceux qui devront vivre avec la décision et/ou la mettre en œuvre. Il permet d’inclure tous les membres d’un cercle dans une décision qui concerne le cercle et dont tous seront ensuite solidaires dans la mise en œuvre. Une décision n’est prise par un cercle que si elle recueille le consentement de tous, c’est-à-dire si personne n’a d’objection à sa validation.

  • Déroulé du processus de décision par consentement :
  • Le processus se déroule à partir de propositions formulées par écrit et clairement énoncées, autant que possible sous forme de Fiche Proposition (FP).

Une Fiche Proposition présente :

– la problématique et les intentions (besoins à satisfaire),

 – un plan d’action concret et argumenté (trame type de proposition  à écrire  avec critères de qualité d’une proposition explicités).

 

  • Les propositions sont présentées puis discutées et améliorées en trois étapes :

 

 – Etape 1 : Clarification

Les questions de compréhension, et seulement celles-ci, sont abordées de manière à ce que chacun comprenne bien l’énoncé de la proposition (« Cette proposition est-elle claire pour vous ou bien avez-vous des questions, et uniquement des questions de compréhension ? Pas d’opinions à ce stade »).

– Etape 2 : Expression des ressentis

 Sous forme d’un tour de parole sans débat, chaque participant s’exprime sur la proposition, en commençant par ce qui lui convient (les besoins satisfaits) puis ce qui ne lui convient pas (les besoins non satisfaits).

Il peut éventuellement formuler des suggestions d’amélioration. La personne qui a amené la proposition  écoute sans commentaire. Plusieurs tours de parole peuvent être faits selon la nécessité et le temps disponible. A l’issue de cette étape, le porteur de la proposition peut, s’il le souhaite, apporter des amendements. Il la reformule alors clairement.

 

– Etape 3 : Objections

Le consentement = zéro objection.

Le consentement conserve les avantages du consensus sans les inconvénients ( longueur et des situations de blocage). Chaque participant est invité à dire s’il a, à ce stade, une objection à l’adoption de la proposition. Une objection n’est recevable que si la décision peut nuire à l’organisation ou si quelqu’un ne pourrait pas « vivre avec » ; et si la personne qui l’émet participe activement à la recherche de solutions. Par « ne pourrait pas vivre avec », nous entendons : une raison pour laquelle la décision pourrait ne pas fonctionner, ne pas pouvoir être mise en œuvre ou contreviendrait à un besoin fondamental de l’organisation, des personnes ou de son environnement. Une objection n’est donc pas une préférence personnelle. Le discernement s’impose ici. Les objections sont formulées et listées sur un tableau, avant d’être ensuite traitées par l’ensemble du groupe dans un débat libre dont le but est la bonification de la proposition jusqu’à ce qu’une à une, chaque objection soit levée.

La personne qui apporte une objection s’exprime la première sur le sujet (« que proposes-tu qui permettrait de lever ton objection ? ») ; elle est engagée dans la recherche de solutions.

 Quand plus aucune objection n’est au tableau, la décision est validée, célébrée et consignée sur le registre du cercle, appelé Livre Mémoire (LM), en lien avec la fiche proposition (les échanges ne sont pas consignés). Il est à noter que certaines décisions peuvent nécessiter de la maturation.

Au cas où le nombre d’objections est très élevé, la proposition peut ne pas être prise en compte en tant que telle et il est alors demandé porteur de celle-ci de la reconsidérer.

Le coordinateur du cercle a l’initiative de ce choix en fonction du degré d’urgence de la décision. En cas de blocage, l’animateur peut proposer d’ajourner la prise de décision, il appartient alors au coordinateur du cercle d’apprécier le degré d’urgence, d’importance et de risque pour décider de cet ajournement, ou de procéder à une décision selon un autre mode. La décision sera donc prise à la majorité des 2/3 des membres présents.

 

  • – Le processus d’élection sans candidat

 

L’élection sans candidat permet de faire des choix pour l’attribution de rôles au sein du cercle : par exemple l’animateur ou le secrétaire. Elle peut aussi servir à faire tout autre choix (options stratégiques, sujets prioritaires à aborder…) pour lequel plusieurs options se présentent, en bénéficiant de l’avis de tous. L’élection sans candidat s’appuie sur le processus de décision par consentement.

 

 Les personnes ainsi choisies par consentement pour un rôle ont la confiance de leur cercle.

 

  • Déroulé du processus d’élection sans candidat

 

L’élection sans candidat se fait en plusieurs phases :

 

  • L’énoncé du rôle (ou du choix à faire),

C’est l’inventaire de ce que le cercle attend de ce rôle ainsi que les compétences et qualités requises, qui sont établies par le cercle.

 

  • Chaque participant note sur un bulletin son nom et son vote puis le remet à l’animateur.

 

  • L’animateur procède à la lecture à haute voix des bulletins.

Il demande tour à tour à chaque participant d’expliquer les raisons de son vote. L’animateur dépose de manière visible les bulletins en colonne.

 

  • A l’issue de ce tour, l’animateur demande si certains participants souhaitent modifier leur vote. Les personnes qui le désirent le font et motivent leur choix.

 

  • L’animateur demande si, au vu de ce qui apparaît parmi les votes exprimés, quelqu’un a une proposition à faire au groupe. Par expérience et par souci d’optimiser le temps, nous encourageons de soumettre au consentement le vote ayant retenu le plus de suffrages.

 

  • La proposition donne lieu à une prise de décision par consentement.